Islande 2016


J’étais parti un temps pour changer d’air en Islande durant le mois de juillet 2016. Je profite donc de ce billet pour faire un petit retour sur l’expérience vécue.

On a atterri le lundi en fin d’après-midi sur le seul aéroport international du pays, c’est-à-dire celui de Keflavík, ville de 15 000 habitants. Pour recontextualiser la chose, j’y suis allé le 27 juillet, soit le jour juste après l’élimination de l’Euro de l’équipe d’Islande de façon écrasante par celle de France. Ce n’était donc pas le moment de parler foot, surtout dans l’avion. x) Le timing était d’ailleurs tellement synchro qu’on a eu le droit à un beau comité d’accueil de la part des supporters, car notre voyage vers Reykjavik devance de peu celui des joueurs.

Le temps de récupérer de l’alcool dans le duty-free de l’aéroport, notre Duster de location, de nous déplacer vers Reykjavik et de découvrir notre premier logement Airbnb, que nous étions fin prêt pour commencer notre première expédition islandaise avec la visite de la capitale !

Cette ville a beau être la capitale du pays, j’avais du mal à la considérer comme telle avec ces 160k d’habitants pour une taille trois fois plus grande que Strasbourg. Elle reste néanmoins très jolie et je pense qu’il y fait bon vivre… Si on arrive à faire abstraction du goût très sulfurisé de l’eau qui nous donne l’impression de manger une omelette liquide à chaque gorgée. ^^ »

À peine avons-nous commencé notre promenade que l’équipe de foot nous avait rejointe, sous les hommages et acclamations de la population. En suivant le bruit et la foule de gens, on a rapidement trouvé la place sur laquelle ce tenait cette cérémonie à laquelle nous avons aussi participé. 🙂 Quelle classe, n’est-ce pas ?

Bon petit repas… Mais pour quand même 21€ !
Bon petit repas… Mais pour quand même 21€ !

Le soir approchant et la fête s’épuisant, on commençait à sentir la faim monter en nous. Elle était justifiée, car nous nous sommes contentés d’un sandwich hors de prix mangé dans la salle d’attente de l’aéroport d’Orly et quelques biscuits durant la dernière douzaine d’heures. Malheureusement, on a vite compris qu’il était illusoire de penser pouvoir s’en sortir pour moins de 10€. Les prix semblent ici carrément plus chers qu’en France ! On a donc fini par se contenter d’une soupe dans du pain accompagné de 40cl de bière dont j’ai oublié le nom, le tout pour… une vingtaine d’euros. :-/

La dernière découverte de la journée venait du temps et surtout de l’ensoleillement presque constant que connait l’Islande durant l’été. J’avais déjà trouvé ça particulièrement intéressant au Danemark, mais ici, la nuit n’existe tout simplement pas. On voyait donc des personnes se préparer pour une sortie en canoé à minuit, ou des musées ouverts jusqu’à 23h, ou carrément des randonneurs qui commençaient leur marche après le souper. C’est un peu déstabilisant au début de ne plus avoir de repères au niveau de l’ensoleillement pour reconnaitre à quel moment de la journée on était. C’est encore plus le cas quand nous tentions de dormir dans une pièce sans vrais volets et sans montre : impossible de savoir quelle heure il l’est.

La voiture n'appréciait pas toujours notre rallye...
La voiture n’appréciait pas toujours notre rallye…

Après une petite nuit de sommeil, on était parti pour notre première expédition hors de la civilisation. C’est sur la bande-son de Tron qu’on découvrait pour la première fois les paysages lunaires du pays et qu’on pratiquait nos premières F Roads. Comme en Norvège, il n’y pas 36 chemins qui mènent à destination, mais qu’un unique itinéraire. Sauf que là où en Norvège, ils aiment beaucoup construire des tunnels et des ferrys pour faire des routes les plus efficaces possible, en Islande ce n’est visiblement pas la priorité… Les routes gravissent les monts et épousent les formes des plages. Souvent, elles n’ont d’ailleurs même pas de revêtement. Du coup, on peut se retrouver à faire du rallye à 80km/h dans de la terre, des pierres voir carrément traverser des rivières pendant plusieurs heures. En revanche à d’autres endroits elles sont bien goudronnées, mais également d’une monotonie affligeante, car composées de lignes droites sur des dizaines de kilomètres. Le pire reste encore les gens qui les pratiquaient à vélo. Je ne comprendrais jamais pourquoi l’humain s’obstine à se faire tellement de mal. x)

Visiblement, le low-cost rend fou.
Visiblement, le low-cost rend fou.

On passait l’essentiel de nos journées à faire de la marche (ont devait tourner à une moyenne de dix kilomètres par jour), et de nos soirs à manger des nouilles, du salami aux cochenilles et autres aliments premier prix qu’on avait acheté au Bonus, l’équivalent de notre Lidl, mais avec un logo beaucoup plus… Bizarre. Néanmoins, le temps passé en voiture n’est pas non plus à négliger car l’Islande étant relativement grande et vide, on devait faire en général pas mal de kilomètres pour arriver aux points d’intérêts, surtout dans le Nord-ouest à cause des interminables Fiords à traverser. On devait avoir 4h de route aller-retour en moyenne par jour (soit 200km). Remarquez d’ailleurs que sans 4×4 ou quand il pleut, la durée des trajets peut largement être revue à la hausse.

Des moutons au bord de la route.
Des moutons au bord de la route.

Plus on montait vers le Nord, plus j’avais l’impression que l’Islande était en fait l’équivalent d’une carte Delta Force sur laquelle on se serait déplacé assez loin pour n’avoir plus que le décor répété en boucle sans aucun bâtiment, personnage ou même arbre d’implémentés dessus. Le paysage se compose presque exclusivement de roche, d’herbe et de terre avec du relief, ou pas. La seule chose perturbant de temps en temps ce néant était une bande de trois ou quatre moutons qui y déambulait. Ils doivent d’ailleurs avoir la meilleure des vies, car ils sont en liberté à se prélasser sur les plages, les routes et les prairies. Je me demande comment le berger fait pour les retrouver dans toute l’Islande à l’heure de la tonte. ^^ » Quand arrive les occasions d’apercevoir enfin des groupements de maisons (des villages ?), celles-ci sont en général en ruine ou proche de l’être, conçu avec des matériaux qui semblent souvent de mauvaises qualités, et esthétiquement moche, d’autant plus qu’il est rare d’y croiser des Islandais dans la rue. À croire que tout le monde aurait déserté ces terres.

Pour conclure mon ressenti sur ce pays, on peut dire que je l’ai effectivement trouvé étrange sur bien des égards et qu’y allé en vacance pendant deux semaines aura vraiment été très cool, tant pour l’atmosphère qui y règne que pour l’environnement, ou encore les activités. Mais pour y habiter définitivement, ça serait probablement très difficile pour moi, surtout au début. Bref, j’étais quand même bien content de rentrer retrouver la civilisation, même si elle pue, pollue et mène une vie à 200 à l’heure. 🙂

Les photos

Je ne me rappelle plus vraiment des noms des lieux qu’on a visités, et j’ai la flemme de rechercher tout ça. Je vais donc me contenter de balancer toutes mes photos dans le même panier. Désolé pour cette précision médiocre. Dans le lot, on trouvera d’abord celles de Reykjavik : c’est les seules qui sont faites dans une ville, puis celles que j’ai faites durant nos randonnées sur les champs géothermiques, le mon Esja, Pinkvelir, les failles, le Grand Geysir, le Gullfoss, Vik, le volcan Ekla (sur lequel nous somme allé jusqu’au sommet !), Ísafjörður, les grandes plages de sable roux et le reste.

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